Revues de presse


Les infections du site opératoire (ISO) restent une complication fréquente des chirurgies mineures, impactant significativement la guérison des patients. Dans un contexte de résistance croissante aux antibiotiques, explorer des approches prophylactiques innovantes, comme l’utilisation de la clindamycine, devient crucial.

Cette étude examine l'efficacité de la clindamycine, un antibiotique à large spectre, dans la réduction de la charge bactérienne comme mesure prophylactique pour prévenir l’apparition des ISO.

Vers une prophylaxie plus ciblée des infections du site opératoire ?

Un échantillon de patients ayant subi une chirurgie mineure a été intégré à l’étude puis réparti en deux groupes :
  • Un groupe recevant une prophylaxie antibiotique avec clindamycine.
  • Un groupe suivant les standards habituels de soins sans antibiotiques.

L’efficacité du traitement a été évaluée en observant les variables de résultat suivantes : charge bactérienne dans les tissus, incidence des ISO, profil de tolérance et effets indésirables liés à l'antibiotique.

Ces recherches démontrent tout d’abord que la clindamycine réduit significativement la charge bactérienne, particulièrement chez les patients à risque élevé (âge avancé, plaies complexes ou localisation particulière). Cependant, bien que cette réduction soit statistiquement significative, les données concernant son impact clinique sur la prévention des ISO restent contrastées. Enfin, le profil de tolérance de la clindamycine est favorable, avec une incidence d’effets indésirables similaire à celle du placebo.


Clindamycine : un outil prometteur dans la prévention des infections postopératoires

Les résultats de cette étude soulignent l’efficacité de la clindamycine pour réduire significativement la charge bactérienne, un facteur clé dans la prévention des infections du site opératoire (ISO). Cette réduction est particulièrement pertinente chez les patients à risque élevé. Bien que ces données soient encourageantes, elles rappellent toutefois l'importance de cibler précisément les indications de traitement antibiotique, pour maximiser les bénéfices tout en limitant les risques liés à l’émergence de résistances bactériennes.

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Source(s) :
Heal, C., et al. (2024). Clindamycin and bacterial load reduction as prophylaxis for surgical site infection after below-knee flap and graft procedures: A trial protocol. Australian Journal of General Practice, 53(11). ;

Le cancer colorectal (CRC) figure parmi les cancers les plus fréquents et mortels dans le monde. Malgré les progrès thérapeutiques, notamment grâce à la combinaison de la chirurgie et de la chimiothérapie, deux défis majeurs persistent : la résistance aux traitements et les récidives tumorales. Face à ces limites, une stratégie innovante émerge : associer l’inhibition de l’O-GlcNAcylation, une modification post-traductionnelle clé, à des doses réduites de chimiothérapie. L’objectif ? Réorienter la réponse des cellules cancéreuses vers l'apoptose, un processus favorisant leur élimination, plutôt que la sénescence, un état qui favorise la rechute et l’aggravation du cancer.

Cette étude explore si l’inhibition de l’O-GlcNAcylation peut améliorer l’efficacité et l’innocuité des traitements du cancer colorectal.

Inhibition de l’O-GlcNAcylation : une stratégie prometteuse pour réorienter les traitements du cancer colorectal ?

Pour évaluer cette approche, les chercheurs ont étudié deux modèles complémentaires : des lignées de cellules cancéreuses colorectales (HCT116 et LS174T) et des organoïdes dérivés de tumeurs humaines. Les cellules ont été exposées à des doses subtoxiques de SN38, un métabolite actif de l’irinotécan, en combinaison avec des inhibiteurs spécifiques d’O-GlcNAcylation (i.e. OSMI-4).

A savoir
. L'irinotécan est un médicament anticancéreux utilisé principalement dans le traitement des cancers colorectaux, souvent en combinaison avec d'autres agents chimiothérapeutiques. Il appartient à la classe des inhibiteurs de la topoisomérase I, une enzyme clé impliquée dans la réplication et la transcription de l'ADN.


L’étude s’est concentrée sur des critères clés pour évaluer l’efficacité de cette approche, notamment les marqueurs d’apoptose et de sénescence.

Les résultats montrent que l’induction de la sénescence par le SN38 est associée à une diminution des niveaux d’O-GlcNAcylation. De manière notable, l’inhibition de l’O-GlcNAcylation s’accompagne d’une augmentation significative des dommages à l’ADN ainsi qu’une redirection de la réponse cellulaire de la sénescence à l’apoptose, ce qui favorise l’élimination des cellules tumorales. Enfin, les tests sur des organoïdes dérivés de patients confirment la spécificité et l’efficacité de cette stratégie sur les cellules cancéreuses, sans effet toxique majeur sur les tissus sains, ce qui souligne son potentiel pour des applications cliniques.


Inhibition de l’O-GlcNAcylation : une approche innovante pour transformer le traitement du cancer colorectal

Cette étude ouvre des perspectives majeures pour optimiser le traitement du cancer colorectal. L’utilisation d’inhibiteurs d’O-GlcNAcylation, combinée à des doses réduites de chimiothérapie, permet non seulement de diminuer les effets secondaires liés aux traitements classiques, mais également de limiter les risques de récidive en éliminant les cellules sénescentes par apoptose. Ces résultats encouragent une application clinique plus large, pour valider cette stratégie et explorer la synergie potentielle avec d’autres inhibiteurs ciblant le métabolisme cellulaire. Cette approche personnalisée pourrait transformer les approches thérapeutiques actuelles en augmentant l’efficacité et la spécificité des traitements, tout en améliorant les chances de survie des patients.

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Source(s) :
Loison, I., et al. (2024). O-GlcNAcylation inhibition redirects the response of colon cancer cells to chemotherapy from senescence to apoptosis. Cell Death & Disease, 15(10), 762 ;

Les résistances antimicrobiennes (AMR) constituent une menace sanitaire majeure, causant près de 5 millions de décès en 2019. Face à l’urgence, l’identification de nouveaux traitements est plus que primordial. Dans ce contexte, BWC0977, un inhibiteur de la topoisomérase bactérienne, se présente comme un candidat thérapeutique innovant, efficace contre des pathogènes résistants aux traitements conventionnels. Doté d’un spectre d’action étendu et d’une tolérance démontrée en essais cliniques, il ouvre en effet la voie à des solutions concrètes pour les infections critiques.

Cette étude examine l’efficacité, la sécurité et le potentiel thérapeutique de BWC0977 dans le traitement des infections causées par des pathogènes multirésistants.

Comment BWC0977 se positionne-t-il face aux infections multirésistantes ?

L’efficacité de BWC0977 a été évaluée par le biais d’études in vitro et in vivo. In vitro, le médicament a été testé sur des pathogènes multirésistants, tels qu’E. coli, K. pneumoniae, P. aeruginosa ou encore A. baumannii, selon les normes CLSI pour mesurer le MIC90 et le comparer aux antibiotiques de référence. In vivo, des modèles murins et pulmonaires ont évalué sa capacité à réduire les charges bactériennes. Enfin, des essais cliniques ont vérifié sa tolérance et sa pharmacocinétique chez des volontaires sains.

Les tests in vitro révèlent un MIC90 compris entre 0,03 et 2 µg/mL, confirmant une efficacité supérieure aux antibiotiques de référence tels que la ciprofloxacine et le méropénème. Les essais menés in vivo démontrent par ailleurs une réduction significative des charges bactériennes, avec des concentrations de BWC0977 particulièrement élevées dans les fluides épithéliaux pulmonaires, un atout crucial pour les infections respiratoires. Enfin, les essais cliniques confirment une bonne tolérance et une pharmacocinétique proportionnelle aux doses administrées, validant son profil prometteur pour un développement clinique avancé.


BWC0977, un outil précieux contre les AMR

BWC0977 se positionne comme une solution clé pour les infections hospitalières critiques, telles que les pneumonies et les bactériémies. Grâce à une activité conservée contre des souches résistantes aux fluoroquinolones et à la colistine, ainsi qu’à des concentrations élevées dans les fluides épithéliaux pulmonaires, il offre des perspectives prometteuses, y compris pour les infections respiratoires liées à la fibrose kystique et des applications contre des pathogènes prioritaires. Les efforts actuels se concentrent sur l’amélioration de sa formulation pour minimiser les réactions au site d’injection, tandis qu’une validation clinique élargie pourrait rapidement établir BWC0977 comme une référence majeure face aux résistances émergentes.  

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Source(s) :
Hameed P, S., et al. (2024). BWC0977, a broad-spectrum antibacterial clinical candidate to treat multidrug resistant infections. Nature Communications, 15(1), 8202 ;

La cachexie cancéreuse est une complication courante et grave du cancer, marquée par une perte importante de poids et de masse musculaire, souvent liée à une hausse de la morbidité et de la mortalité. Des recherches récentes ont mis en évidence le rôle central du facteur de différenciation/croissance 15 (GDF-15) dans la physiopathologie. Le ponsegromab, un anticorps monoclonal humanisé ciblant et inhibant le GDF-15, a montré des effets prometteurs, notamment une augmentation du poids corporel, une amélioration de l'appétit et de l'activité physique, ainsi qu'une réduction des taux sériques de GDF-15. Cette étude évalue l’efficacité et la sécurité du ponsegromab pour le traitement de la cachexie cancéreuse.

Le ponsegromab peut-il transformer la prise en charge de la cachexie cancéreuse ?

187 patients atteints de cachexie cancéreuse et présentant des niveaux élevés de GDF-15 ont été inclus dans l’étude. Les participants ont été répartis en quatre groupes :
  • Traitement par ponsegromab à trois doses (100 mg, 200 mg, 400 mg) ;
  • Groupe placebo.

Le critère principal est l’évolution du poids corporel. Les critères secondaires incluent l’appétit, les symptômes de la cachexie, l’activité physique et la sécurité du traitement.

Les résultats de l'analyse révèlent que les patients traités par ponsegromab présentent une augmentation significative du poids par rapport au groupe placebo. Une amélioration significative de l’appétit et une diminution des symptômes liés à la cachexie ont également été observées, en particulier chez les patients recevant une dose de 400 mg. De plus, l’activité physique non sédentaire augmente également dans ce groupe. Enfin, le profil de tolérance est favorable, avec une incidence d’événements indésirables comparable entre les groupes ponsegromab et placebo.


Ponsegromab : une nouvelle voie thérapeutique prometteuse pour la cachexie cancéreuse

Cette étude démontre que ponsegromab améliore siginifcativement le poids, les symptômes de la cachexie et l'activité physique, confirmant ainsi le rôle central du GDF-15 comme cible thérapeutique. Ce traitement offre une option prometteuse pour les patients atteints de cachexie cancéreuse. Cependant, des recherches complémentaires sont nécessaires pour consolider ces résultats et évaluer leur durabilité à long terme.

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Source(s) :
Groarke, J. D., et al. (2024). Ponsegromab for the treatment of cancer cachexia. New England Journal of Medicine ;

La neuropathie diabétique (ND), complication fréquente et invalidante du diabète de type 2, se caractérise par des douleurs chroniques qui altèrent considérablement la qualité de vie des patients. Aussi, les traitements disponibles, tels que la pregabaline ou la duloxétine, offrent une efficacité limitée et s’accompagnent souvent d’effets secondaires significatifs. Face à ces défis, l’identification de solutions complémentaires devient essentielle pour améliorer la prise en charge des symptômes. Une étude récente propose une alternative innovante : un cocktail de compléments alimentaires visant à réduire la douleur neuropathique et à restaurer la fonction nerveuse.

Un cocktail prometteur pour soulager la douleur neuropathique ?

L’étude a inclus 73 patients adultes atteints de diabète de type 2 et présentant des symptômes modérés de ND. Ces participants ont été répartis en deux groupes :

  • Groupe actif : supplémentation avec un cocktail comprenant palmitoylethanolamide (PEA), superoxyde dismutase, acide alpha-lipoïque, vitamines (B1, B6, B12, E, nicotinamide), magnésium et zinc
  • Groupe placebo : supplémentation sans principes actifs.

L’efficacité de ce nouveau traitement a été évaluée avant et après six mois de supplémentation, en observant les variables de résultat suivantes : intensité de la douleur, fonction nerveuse (vitesse de conduction surale et amplitude du potentiel d’action), perception vibratoire (seuil de perception vibratoire), fonction sudorale et qualité de vie liée à la maladie et évaluations neurologiques (MNSIQ et MNSIE).

Les résultats ont révélé une diminution significative de la douleur dans le groupe actif, accompagnée d’une amélioration notable de la fonction nerveuse : augmentation des niveaux de vitamine B12, amélioration des scores MNSIQ, du seuil de perception vibratoire et de la conductance électrodermale dans les pieds.

En revanche, le groupe placebo n’a montré aucun progrès significatif, et une détérioration du score MNSIQ a même été constatée.


Une approche innovante pour la douleur neuropathique

Cette étude démontre qu’un cocktail de compléments alimentaires, incluant le PEA et la vitamine B12, peut non seulement réduire efficacement la douleur neuropathique, mais aussi améliorer certains marqueurs fonctionnels chez les patients atteints de neuropathie diabétique. Ces résultats, bien que prometteurs, nécessitent toutefois d’être confirmés par des études de plus grande envergure pour valider cette approche comme complément efficace aux traitements conventionnels. En effet, l'amélioration des symptômes est variable et pourrait être liée à la sévérité de la douleur à la ligne de base.

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Source(s) :
Didangelos, T., et al. (2024). Efficacy and Safety of the Combination of Palmitoylethanolamide [...] for 6 Months in People with Diabetic Neuropathy. Nutrients, 16(18), 3045. ;

Le cancer du sein triple négatif (TNBC) est une forme particulièrement agressive et difficile à traiter, marquée par un mauvais pronostic et des options thérapeutiques limitées. Les traitements classiques, essentiellement basés sur la chimiothérapie, sont en effet souvent inefficaces et associés à des effets secondaires importants. Face à ces défis, l’émergence des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICI), tels que les inhibiteurs de PD-1/PD-L1, ouvre de nouvelles perspectives. Ces traitements, qui stimulent le système immunitaire pour reconnaître et détruire les cellules cancéreuses, suscitent un intérêt croissant. Cependant, leur rôle exact dans le traitement du TNBC reste encore à préciser. Cette étude évalue l'efficacité et la sécurité des ICI dans le traitement du TNBC localement avancé ou métastatique non résécable.

Les ICI, une révolution pour le traitement du TNBC ?

Pour tester cette hypothèse, 11 essais cliniques randomisés, incluant un total de 4 314 patientes atteintes de TNBC localement avancé ou métastatique non résécable, ont été sélectionnés. L’efficacité du traitement a été évaluée en observant les variables de résultat suivantes : survie globale (SG), survie sans progression (SSP), taux de réponse objective (TRO) et effets indésirables liés au traitement (EIT). Des analyses de sous-groupes ont également été menées pour les patientes PD-L1 positives afin d'examiner les différences de réponse.

Les résultats montrent tout d’abord que les inhibiteurs de PD-L1 améliorent significativement la SG dans les populations intention-to-treat et PD-L1 positives et augmente la SSP dans ces mêmes groupes.

De plus, bien que les immunothérapies aient été associées à une augmentation des effets indésirables immuno-médiés (hypothyroïdie, éruptions cutanées, pneumopathies), les événements graves ne sont pas plus fréquents qu’avec la chimiothérapie seule.

Pour finir, la combinaison des ICI avec la chimiothérapie démontre des bénéfices cliniques supérieurs à ceux des monothérapies, renforçant leur pertinence dans la gestion et le traitement du TNBC.


Un nouveau souffle dans la lutte contre le TNBC

Cette étude confirme le potentiel des inhibiteurs de PD-1/PD-L1 pour transformer le traitement du TNBC avancé, en particulier chez les patientes PD-L1 positives. Bien que ces résultats suggèrent que l’immunothérapie pourrait devenir une stratégie clé pour la prise en charge du TNBC, des défis subsistent quant à l’optimisation de son utilisation, la gestion des effets indésirables ou encore l’identification de biomarqueurs prédictifs. 


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Source(s) :
Wang, Z., et al. (2024). PD-1/PD-L1 immune checkpoint inhibitors in the treatment of unresectable locally advanced or metastatic triple negative breast cancer: a meta-analysis on their efficacy and safety. BMC cancer, 24(1), 1-17. ;

Le syndrome de Down (trisomie 21) est une anomalie chromosomique associée à des particularités physiologiques pouvant altérer la réponse aux analgésiques et sédatifs chez le patient. Après une chirurgie, la gestion de la douleur et de la sédation chez ces patients représente ainsi un défi pour les professionnels de santé. Cela est d’autant plus vrai que des études antérieures rapportent des résultats contradictoires quant aux besoins en opioïdes et benzodiazépines chez ces enfants. Cette étude explore les besoins spécifiques en analgésie et sédation chez ces patients.

Quels besoins en analgésie et sédation chez les enfants atteints de trisomie 21 ?

Cette étude a analysé 17 essais, portant sur 730 enfants répartis en deux groupes :
  • Patients atteints de trisomie 21 (N=298).
  • Groupe contrôle (N=235).

Le critère principal d’étude est la dose d’équivalent morphinique oral (OME) administrée après chirurgie, accompagnée d’une évaluation des besoins en benzodiazépines et de la durée de ventilation mécanique.

Ces travaux révèlent qu’il n’existe pas de différence statistiquement significative dans les besoins en opioïdes ou benzodiazépines chez les enfants atteints de trisomie 21 par rapport à leurs pairs. De manière similaire, la durée de ventilation mécanique est similaire entre les deux groupes. Ces résultats indiquent donc que les besoins en analgésiques et sédatifs sont similaires entre les deux groupes, remettant en question l’idée préconçue d’une sensibilité accrue des enfants atteints de trisomie 21.


Des besoins similaires en analgésie et sédation

Contrairement aux hypothèses répandues, cette étude montre que les enfants atteints de trisomie 21 n’ont pas des besoins postopératoires en analgésie ou sédation supérieurs à ceux des autres enfants. Ces conclusions soulignent ainsi l’importance d’une prise en charge standardisée et adaptée, sans recours systématique à des doses élevées. Cette étude incite donc à une gestion plus précise et sécurisée des patients atteints de trisomie 21 après chirurgie. Des recherches futures, incluant des essais randomisés, sont nécessaires pour confirmer ces observations et affiner les stratégies thérapeutiques.

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Source(s) :
Alsulami, S., et al. (2024). Opioid and benzodiazepine requirements in critically ill post-surgical children with down syndrome: a systematic review and meta-analysis. BMC pediatrics, 24(1), 504. ;

Le diabète est une pathologie chronique complexe qui impose une gestion stricte pour prévenir les complications et maintenir une qualité de vie optimale. Dans ce contexte, les applications de santé mobile constituent de véritables alliées numériques pour la gestion de la pathologie. En effet, elles promettent de révolutionner le suivi glycémique, d’optimiser l’alimentation et l’éducation thérapeutique des patients et d’améliorer leur qualité de vie. Cependant, l’efficacité et l’acceptabilité de ces applications restent à évaluer précisément.  Cette étude explore l’utilisation de ces outils technologiques pour la gestion du diabète chez les patients adultes.

Les applications mobiles peuvent-elle jouer un rôle dans la gestion du diabète ?


13 études ont été sélectionnées afin de caractériser l’utilisation actuelle des applications par les patients diabétiques et leur intérêt futur.

Cette étude démontre tout d’abord que les applications mobiles pour la gestion du diabète offrent des avantages majeurs, notamment un meilleur contrôle glycémique, un suivi structuré de l’activité physique et de l’alimentation, ainsi qu’une communication simplifiée avec les professionnels de santé.

Aussi, les résultats de cette étude montrent que 35 % des patients utilisent actuellement une application mobile pour gérer leur diabète, avec des variations significatives selon les régions (15 % à 55 %). Plus de la moitié (57 %) des participants expriment un intérêt à adopter ces outils dans l’avenir. Toutefois, près de 40% des patients interrogées ont exprimé des doutes quant à l’efficacité des applications mobiles pour la gestion de leur pathologie.

Un avenir numérique pour la gestion du diabète


Cette étude montre que les applications mobiles sont utilisées par une large proportion de patients atteints de diabète et que l’intérêt pour ces applications est élevé. Bien que ces applications mobiles offrent aux patients un soutien technologique précieux, en redéfinissant les standards de la gestion du diabète, l’hétérogénéité importante des études souligne la nécessité de développer des applications mobiles plus efficaces et plus simples, en tenant compte notamment les besoins spécifiques de chaque patient.

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Source(s) :
Birhanu, T. E., et al. (2024). A mobile health application use among diabetes mellitus patients: a systematic review and meta-analysis. Frontiers in Endocrinology, 15, 1481410 ;

L’herpès labial récurrent (HLR), causée par le virus de l’herpès simplex de type 1 (HSV-1), touche 20 à 40 % des jeunes adultes. Bien que souvent autolimité, le HLR engendre des symptômes gênants, tels que douleurs et lésions vésiculaires. Le traitement standard, basé sur l’application de crème d’acyclovir, est limité par une faible pénétration dans les tissus sous-cutanés et une efficacité partielle, ce qui suscite un intérêt croissant pour des thérapies complémentaires. Cette étude explore l’utilisation de la photobiomodulation (PBMT) comme adjuvant au traitement classique.  

La photobiomodulation peut-elle être envisagée pour le traitement de l’herpès labial ?  


Pour évaluer l’efficacité de la PBMT en complément de l’acyclovir, 22 patients atteints de HLR ont été sélectionnés et répartis en deux groupes :  
  • Groupe PBMT + Acyclovir : Application de crème d’acyclovir associée à une thérapie laser de basse intensité (940 nm, 4 J/cm²).
  • Groupe témoin : Crème d’acyclovir accompagnée d’un traitement laser factice.

L’efficacité du traitement a été mesurée en observant les variables suivantes : douleur (via une échelle visuelle analogique), taille des lésions et satisfaction des patients à (avant traitement, jours 1, 3, 7 et 10 après intervention).  

L’analyse des résultats de cette étude démontre :  
  • Une réduction significative de la douleur dès le 2ᵉ jour après traitement dans le groupe PBMT (p < 0,001).
  • Une diminution notable de la taille des lésions aux 7ᵉ et 10ᵉ jours dans le groupe PBMT (p < 0,05).
  • Une satisfaction des patients supérieure chez les patients ayant bénéficié de la thérapie combinée (p = 0,008).

En savoir plus. La PBMT agit en stimulant la régénération cellulaire, en réduisant l’inflammation et en améliorant la cicatrisation, optimisant ainsi l’efficacité de l’acyclovir.


PBMT – acyclovir : une combinaison prometteuse pour le traitement de l’herpès


En réduisant significativement l'intensité de la douleur et la taille des lésions, la PBMT associée à l’acyclovir se révèle être une thérapie adjuvante prometteuse dans le traitement de l’HLR. Des recherches futures sont nécessaires pour non seulement confirmer son efficacité et son innocuité à long terme, mais également pour élucider les mécanismes antiviraux, et développer des stratégies encore plus efficaces pour une meilleure prise en charge des patients atteints de HLR.

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Source(s) :
Seyyedi, S. A., et al. (2024). Efficacy of adjuvant photobiomodulation therapy in recurrent herpes labialis, a randomized clinical trial study. Photodiagnosis and Photodynamic Therapy, 49, 104282 ;

L’exposition prolongée aux polluants atmosphériques, tels que le dioxyde d’azote (NO₂) et l’ozone (O₃), est de plus en plus associée à des risques accrus pour la santé, notamment en matière de mortalité. Ces gaz, principalement émis par le trafic routier et les activités industrielles, exacerbent les maladies respiratoires et cardiovasculaires, posant un défi majeur pour la santé publique. Cette étude réévalue les effets à long terme de ces polluants sur la santé, en particulier sur les taux de mortalité.

Effets de l'exposition au NO₂ et à l'O₃ sur la mortalité


En se basant sur des cohortes épidémiologiques couvrant des décennies de données, cette étude a évalué l’impact de l’exposition à long terme au NO₂ et à l’O₃ sur la mortalité. Des modèles statistiques ont été utilisés pour intégrer et analyser les données et évaluer l’hétérogénéité des résultats.

Cette étude démontre tout d’abord qu’une augmentation de 10 µg/m³ de NO₂ est associée à un risque accru de mortalité toutes causes confondues. Des associations significatives ont également été observées entre le NO₂ et des pathologies spécifiques, telles que les maladies pulmonaires obstructives chroniques et les infections respiratoires aiguës.

Concernant l’O₃, son exposition annuelle est corrélée à une augmentation de la mortalité due aux maladies respiratoires, bien que son impact global sur la mortalité soit moins prononcé.


Enfin, l’étude note une forte hétérogénéité géographique, les impacts étant plus marqués dans les régions du Pacifique occidental, où la pollution est particulièrement élevée, par rapport à l’Europe et aux Amériques.

Une menace silencieuse pour la santé publique


Les résultats de cette étude confirment le lien incontestable entre l’exposition prolongée aux polluants atmosphériques et une augmentation significative de la mortalité, soulignant l’urgence d’une réponse collective proactive. Pour les professionnels de santé, ces données ne sont pas seulement un appel à la vigilance, mais aussi une opportunité de devenir des acteurs majeurs dans la lutte contre les impacts sanitaires de la pollution. De fait, ils doivent jouer un rôle clé dans la prévention des risques liés à la pollution, en sensibilisant leurs patients ou bien en recommandant des stratégies préventives.

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Source(s) :
Kasdagli, M. I., et al. (2024). Long-Term Exposure to Nitrogen Dioxide and Ozone and Mortality: Update of the WHO Air Quality Guidelines Systematic Review and Meta-Analysis. International Journal of Public Health, 69, 1607676. ;

Le cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) reste la principale cause de décès par cancer dans le monde. Parmi les avancées récentes, les inhibiteurs de tyrosine kinase (TKIs) ont révolutionné le traitement de cette maladie pour les patients présentant des mutations oncogéniques. Toutefois, l’émergence de résistances aux TKIs limite leur efficacité à long terme. De fait, l’identification de nouvelles thérapies est primordiale et une solution pourrait résider dans l’association des TKIs à la radiothérapie thoracique (RT), dont l’objectif est de prolonger la survie tout en préservant un bon profil de tolérance. Cette étude examine les avantages de cette approche combinée.

Combinaison TKIs et radiothérapie : efficacité et effets indésirables


12 études, incluant 2936 patients atteints de NSCLC avec mutations oncogéniques, ont été sélectionnées. Les effets des TKIs seuls ont été comparés à leur association avec la RT thoracique. Les paramètres de survie sans progression (mPFS), survie globale (mOS) et les effets secondaires (EI) ont été observés pour évaluer l’efficacité du traitement.

Cette étude démontre que la combinaison des TKIs et de la RT présente des avantages cliniques notables. Les données montrent en effet une augmentation significative de la mPFS, particulièrement marquée lorsque cette combinaison est utilisée en première ligne de traitement. De manière similaire, la mOS est significativement améliorée, confirmant le potentiel de cette stratégie pour prolonger la durée de vie des patients.


Toutefois, cette étude démontre que la combinaison TKIs-RT s'accompagne d'un risque accru d’EI, bien que la gravité de ces effets secondaires reste similaire à celle observée avec les TKIs seuls. Les effets indésirables liés à la RT incluent principalement des pneumopathies (41,3 %, avec un taux de sévérité de 4,5 %), des œsophagites (15,4 %, sévères dans 6,2 % des cas) et des dermatites radiothérapiques (11,1 %).

TKIs et radiothérapie : des perspectives encourageantes malgré les défis


Cette étude révèle le potentiel prometteur de la combinaison TKIs-RT pour le traitement du NSCLC. En prolongeant la survie globale et sans progression, cette approche redéfinit les standards de prise en charge. Cette étude met toutefois en lumière l’importance d’un suivi attentif pour réduire les effets indésirables tout en maximisant les bénéfices cliniques. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour affiner et optimiser les protocoles et mieux comprendre les mécanismes derrière cette synergie thérapeutique, ouvrant la voie à une médecine encore plus personnalisée.

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Source(s) :
Li, W., et al. (2024). Efficacy and safety of tyrosine kinase inhibitors with thoracic radiotherapy for patients with oncogene-mutated non-small cell lung cancer: a meta-analysis. Radiation Oncology (London, England), 19, 154 ;

Le cancer de la prostate (PCA) est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes dans le monde, et son incidence continue d’augmenter. Si les facteurs génétiques et l'âge jouent un rôle, l'influence de facteurs environnementaux, dont l'alimentation, reste à clarifier. Parmi les stratégies préventives étudiées, les produits à base de soja, riches en isoflavones, se démarquent par leur potentiel protecteur. Cependant, les résultats contradictoires des études existantes justifient une analyse approfondie. Cette étude a examiné l'association entre la consommation de soja et le risque de PCA.

Produits soja et cancer de la prostate : Une relation complexe à éclaircir


22 études observationnelles, incluant plus de 1,4 million de participants, ont été sélectionnées pour examiner l’association entre la consommation de soja et le risque de PCA. Le critère d’évaluation principal est le risque relatif (OR) PCA en fonction de la consommation de produits soja. Les paramètres suivants ont été pris en compte : niveau et fréquence de consommation de produits soja, type de produit soja (fermenté vs. non fermenté), stade du cancer et origine ethnique des participants.

Les résultats révèlent les points suivants :
  • La consommation de soja réduit le risque de PCA de 6 %.
  • Cet effet protecteur est plus marqué dans les cas de cancer de la prostate localisé ou de bas grade (OR = 0,94, p < 0,001).
  • Une consommation quotidienne (≥1 fois/jour) est associée à une réduction du risque de cancer de la prostate (OR = 0,80, p = 0,038).
  • Les produits soja non fermentés sont associés à une réduction notable du risque de cancer de la prostate (OR = 0,93, p < 0,001).
  • L'effet protecteur des produits soja varie selon l’origine ethnique des participants.

En savoir plus.
Les isoflavones du soja possèdent des propriétés antioxydantes et anti-androgéniques. Elles modulent des voies clés (AKT, MAPK), régulent le cycle cellulaire et favorisent l’apoptose des cellules cancéreuses. Les variations observées selon les origines ethniques pourraient s’expliquer par des interactions gènes-environnement.


Soja et prévention du cancer : un impact complexe à approfondir


Cette étude souligne le potentiel protecteur des produits à base de soja, en particulier des produits non fermentés, dans le PCA. Toutefois, l’impact varie selon le type de produit, la fréquence de consommation, le stade du cancer et l’origine ethnique, ce qui complique les conclusions générales. Des recherches supplémentaires, incluant des études à long terme et une exploration des mécanismes d’action, sont nécessaires pour confirmer ces résultats et adapter les recommandations diététiques aux spécificités individuelles.

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Source(s) :
Huang, Y., et al. (2024). Association between soy products and prostate cancer: A systematic review and meta-analysis of observational studies. Investigative and Clinical Urology, 65. ;

La pneumonie infantile constitue une préoccupation majeure de santé publique. Bien que les avancées médicales et les programmes de vaccination aient réduit l'incidence des formes sévères, la pneumonie communautaire acquise (CAP) demeure une cause majeure d'hospitalisation pédiatrique. Fort de ce constat, l’exploration de nouvelles stratégies thérapeutiques est essentielle pour améliorer les traitements et prévenir les complications graves. Cette étude explore l’efficacité de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le traitement de la CAP.

L’Amoxicilline comme traitement de première ligne pour la pneumonie infantile ?



Diverses études publiées entre 2012 et 2024, incluant des enfants âgés de plus de 3 mois, ont été sélectionnées. Les thérapies suivantes ont été portées à l’essai :

  • L’Amoxicilline, administrée en 2 à 3 doses quotidiennes, comme traitement de première ligne ;
  • L’Amoxicilline-clavulanate ou les céphalosporines pour les enfants non ou partiellement vaccinés contre H. influenzae et S. pneumoniae.

Les résultats montrent qu’une durée de traitement optimale de 5 jours, avec une réévaluation clinique après 72 heures de traitement, permet d’adapter les prescriptions et assure un taux de résolution élevé des symptômes. En outre, l’utilisation de régimes simplifiés réduit significativement les effets secondaires tels que la fièvre et les problèmes respiratoires, ce qui favorise une meilleure observance du traitement.

Des avancées prometteuses en soins pédiatriques


Cette étude constitue une base solide pour affiner le traitement de la pneumonie pédiatrique, en ciblant des approches personnalisées en fonction de l’âge et du statut vaccinal des patients. Ces travaux confirment également que des traitements de courte durée sont aussi efficaces que des régimes plus longs, réduisant ainsi le risque de résistance aux antibiotiques et améliorant l’observance. Ces avancées ouvrent la voie à des traitements plus ciblés et moins contraignants pour les enfants, facilitant ainsi la gestion de cette infection respiratoire courante.


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Source(s) :
Donà, D., et al (2024). Treatment of mild to moderate community-acquired pneumonia in previously healthy children: an Italian intersociety consensus (SIPPS-SIP-SITIP-FIMP-SIAIP-SIMRI-FIMMG-SIMG). Italian Journal of Pediatrics, 50(1), 1-27. ;

La pneumonie à Mycoplasma pneumoniae (MPP) est une infection respiratoire fréquente chez les enfants, souvent associée à des complications sévères et un risque élevé de mortalité. La forme réfractaire de cette maladie, la pneumonie à Mycoplasma réfractaire (RMPP), résiste aux traitements standards par macrolides et présente des symptômes persistants et graves. L’identification de nouvelles solutions thérapeutiques est donc une priorité.

Face à ces défis, l’association de l’azithromycine avec les immunoglobulines intraveineuses (IVIG) s’impose comme une approche prometteuse pour traiter efficacement la RMPP. Cette étude explore les résultats récents de cette approche combinée (efficacité et sécurité).

Combinaison azithromycine-IVIG : une efficacité thérapeutique renforcée ?


15 études, incluant 1 142 enfants, ont été sélectionnées pour évaluer l'efficacité clinique de l’azithromycine avec IVIG contre la RMPP. L’efficacité du traitement a été mesurée en observant les variables de résultat suivantes : efficacité clinique, durée des symptômes (fièvre, râles pulmonaires, toux) et durée d’hospitalisation.

Cette étude démontre que l’association azithromycine-IVIG est significativement plus efficace que l’azithromycine seule dans le traitement de la RMPP chez les enfants. Elle améliore en effet le taux de réussite thérapeutique (RR = 1,18) et réduit de manière notable les symptômes. Le délai de disparition de la fièvre est réduit de 2,12 jours, tandis que la disparition des râles pulmonaires et de la toux est respectivement accélérée de 2,90 et 3,59 jours. De plus, la durée d’hospitalisation est raccourcie de 5,72 jours en moyenne. Enfin, aucun effet indésirable supplémentaire n’a été observé dans le groupe traité par la combinaison.

Azithromycine- IVIG, une combinaison efficace contre la pneumonie à Mycoplasma pneumoniae chez l’enfant


Cette étude ouvre la voie à une prise en charge optimisée de la RMPP, en proposant une alternative thérapeutique prometteuse pour les enfants atteints de cette pathologie complexe. En effet, ces travaux confirment que la combinaison azithromycine-IVIG offre une efficacité accrue pour traiter la RMPP chez les enfants. Cette thérapie combinée permet une résolution plus rapide des symptômes, réduit la durée d’hospitalisation et présente un profil de sécurité comparable aux traitements standards. De fait, elle pourrait devenir un pilier des stratégies de traitement, en modulant efficacement la réponse inflammatoire et en améliorant les résultats cliniques.

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Source(s) :
Shen, Y. Y., et al. (2024). Efficacy of azithromycin combined with intravenous immunoglobulin in the treatment of refractory mycoplasma pneumoniae pneumonia in children: a meta-analysis. BMC pediatrics, 24(1), 678. ;

Le diabète de type 2 (DT2) est une maladie chronique qui affecte des millions de personnes à travers le monde. De fait, cette pathologie représente un défi majeur pour la santé publique. Cela est d’autant plus vrai que les données actuelles suggèrent que les traitements conventionnels ne sont pas toujours efficaces et peuvent être associés à des effets secondaires indésirables. Face aux limites de ces traitements, la recherche d'alternatives thérapeutiques est donc une priorité.

La transplantation du microbiote fécal (FMT), qui consiste à introduire une flore intestinale saine chez un patient, a montré un potentiel prometteur dans le traitement de certaines maladies (infection à Clostridium difficile, maladies inflammatoires de l'intestin, etc.). Fort de ce constat, cette étude s’est intéressée à l’utilisation de la FMT pour traiter le DT2, pour évaluer son efficacité et ses limites.

La FMT comme intervention dans le diabète de type 2 : une étude clinique


21 patients atteints de diabète de type II et traités par metformine ont été intégrés à l’étude et répartis en trois groupes :

  • FMT à partir donneurs sains et maigres ;
  • Probiotique (Lactobacillus delbrueckii LB-14) ;
  • Placebo.

Les paramètres suivants ont été mesurés sur une période de 12 semaines : variables anthropométriques, les taux de glycémie et d’HbA1c, sensibilité à l’insuline via le modèle HOMA-IR et composition du microbiote fécal de chaque participant.

Ces travaux démontrent que :

  • La FMT n’améliore pas significativement l'insulinosensibilité ou l'HbA1c chez les patients atteints de DT2. 
  • Une augmentation modérée de l'HbA1c est observée chez les patients ayant reçu la FMT (+0,25 %, p = 0,041), mais aucune modification significative des niveaux de glucose ou de HbA1c entre les groupes n’a été constatée. ·
  • La composition du microbiote fécal ne diverge pas entre les trois groupes de traitement. Le profil de microbiote change toutefois principalement en faveur des espèces du donneur, sans impact notable sur la sensibilité à l’insuline. 

La transplantation du microbiote comme approche thérapeutique pour le diabète de type II


Cette étude démontre que la FMT à partir de donneurs sains et maigres n’est pas associé à une amélioration clinique significative en matière de sensibilité à l’insuline ou de réduction de l’HbA1c chez les patients atteints de DT2. Bien que des changements temporaires dans la composition du microbiote aient été observés, aucun effet métabolique durable n’a été constaté. Cette étude, limitée par une petite taille d’échantillon de 21 participants et une certaine hétérogénéité des caractéristiques de base des patients, suggère que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux cerner le potentiel de la FMT dans le DT2, notamment en ajustant la fréquence et le choix des bactéries donneuses.

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Source(s) :
Gómez-Pérez, A. M., et al. (2024). Microbiota Transplantation in Individuals with Type 2 Diabetes and a High Degree of Insulin Resistance. Nutrients, 16(20), 3491. ;